Barry III
Prénom
Ibrahima
Nom
Barry
Date de naissance
Date de décès
Pays de naissance
Guinée

Barry III, de son vrai nom Ibrahima Barry, était un important homme politique guinéen né en 1923 dans une famille aristocratique de Fouta Djallon. Diplômé de l'école normale supérieure William Ponty et avocat de formation, il s'engagea très tôt dans la lutte pour l'indépendance de la Guinée en créant en 1954 le parti socialiste Démocratie Socialiste de Guinée (DSG), principal parti d'opposition au PDG de Sékou Touré.

Surnommé "Syliyoré" (petit éléphant) en raison de ses positions proches du PDG, il rejoignit brièvement le gouvernement après l'indépendance en 1958 avant d'être limogé pour ses critiques du régime autoritaire de Touré. Arrêté en 1970, accusé de complot sans preuves, il fut tragiquement exécuté par pendaison en janvier 1971, devenant l'un des principaux martyrs politiques du régime de Sékou Touré.

A lire dans cet article

Introduction

Ibrahima Barry, plus connu sous le nom de Barry III, était un éminent homme politique guinéen qui a joué un rôle clé dans la lutte pour l'indépendance de son pays. Né en 1923 dans une famille aristocratique de Fouta, il a gravi les échelons de l'éducation et de la politique pour devenir l'un des principaux acteurs de la scène politique guinéenne. Son parcours a été marqué par son engagement indéfectible pour la démocratie et le socialisme, même si cela lui a finalement coûté la vie.

Education

Barry III a reçu une éducation de qualité dès son plus jeune âge. Il a fréquenté l'école normale supérieure William Ponty, un établissement prestigieux de l'époque coloniale, où il a pu développer ses compétences intellectuelles. Après avoir obtenu son diplôme, il a poursuivi ses études en France et est devenu avocat, ce qui lui a permis d'acquérir une solide formation juridique.

Carrière politique

C'est en 1954 que Barry III a fait ses premiers pas dans l'arène politique en se présentant aux élections législatives sous la bannière du Parti socialiste de Guinée (DSG), un parti d'opposition au Parti démocratique de Guinée (PDG) de Sékou Touré. Bien qu'il n'ait obtenu que 6,3% des voix, cette expérience a renforcé sa détermination à poursuivre son engagement politique.

En 1956, Barry III a refusé une offre du PDG de se présenter sur leur liste aux élections législatives, préférant rester fidèle à ses convictions socialistes. Il s'est alors présenté à la mairie de Conakry, mais a été battu par Sékou Touré.

Après l'indépendance de la Guinée en 1958, Barry III a rejoint le gouvernement de Sékou Touré en tant que ministre. Cependant, leurs relations se sont rapidement détériorées en raison de leurs divergences idéologiques. Barry III critiquait ouvertement les tendances autoritaires du régime de Touré, ce qui lui a valu d'être limogé de ses fonctions gouvernementales en 1964.

Syliyoré

En raison de la similarité entre son programme politique et celui de Sékou Touré, surnommé "Syli" (l'Éléphant), Barry III a été affublé du surnom de "Syliyoré" (petit éléphant). Ce surnom soulignait à la fois les points communs et les différences entre les deux hommes, reflétant la complexité de leurs relations.

Arrestation et exécution

En décembre 1970, Barry III a été arrêté par le régime de Sékou Touré, accusé de complot contre le gouvernement. Malgré l'absence de preuves tangibles, il a été condamné à mort et exécuté sommairement le 25 janvier 1971 à Conakry, aux côtés de trois autres opposants politiques.

Revendications

Bien que Barry III n'ait jamais été jugé équitablement, sa mémoire reste vive dans l'esprit de nombreux Guinéens. Certains réclament encore aujourd'hui sa réhabilitation et la reconnaissance de son rôle dans la lutte pour l'indépendance du pays. Son sacrifice rappelle les nombreuses victimes du régime autoritaire de Sékou Touré.

Conclusion

La vie et l'héritage de Barry III sont emblématiques des luttes et des défis auxquels ont été confrontés de nombreux leaders politiques africains dans leur quête d'indépendance et de démocratie. Son courage et son dévouement à la cause socialiste ont fait de lui un martyr aux yeux de nombreux Guinéens. Bien que son exécution ait été tragique, son parcours restera une source d'inspiration pour les générations futures de militants politiques en Afrique et dans le monde entier.